Laissons le vent tourner les pages...

Laissons le vent tourner les pages ...

L'herbe était parsemée de petites pierres blanches et quelques oliviers bas y poussaient. L'après-midi était d'un jaune éclatant. Je m'assis dans l'herbe, sous un des petits arbres, dont les branches n"étaient guère loin de ma tête, et je me reposai en regardant Avignon de l'autre côté du Rhône. C'était très doux, très tranquille et très agréable, bien que je ne sois pas certain que ce fût tout ce que je me serais attendu à trouver dans une semblable combinaison d'éléments : le mur d'une vieille cité comme toile de fond, un baldaquin d'oliviers et, comme couche, la terre provençale.
Henry James, Voyage en France

samedi 20 avril 2013

Lacoste : la grimpée dans les rues en calades
















Nous commençons la montée par la rue Saint-Trophine, nous croisons beaucoup de jeunes gens, filles et garçons qui nous saluent et nous disent bonjour, ils parlent anglais. C'est alors que nous apercevons sur la plupart des maisons des petites plaques au nom de  Savannah College of Art and Design...

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Soulignons, depuis les années 1970, la présence d'une école des arts créée par le peintre Bernard Pfriem qui tomba amoureux de la région, de Lacoste et de ses habitants, reprise depuis 2002 par le S.C.A.D., une université américaine d'enseignement des arts située en Géorgie et à Hong-Kong. Aujourd'hui, le campus à Lacoste accueille entre 60 et 80 étudiants chaque trimestre pour étudier les arts plastiques, l'architecture, la photographie... et de nombreux artistes exposent à la galerie Pfriem. Récompensé par l'UNESCO pour son travail en conservation du patrimoine, le SCAD a rénové de nombreux bâtiments emblématiques dans le village.
(source www.lacoste-84.com, office du tourisme)


Les « Américains » de Lacoste
L’histoire commence en 1970, lorsque le peintre Bernard Pfriem y fonde la « Lacoste School of Art ». L’artiste américain « est tombé littéralement amoureux du village, raconte Mary Scarvalone. Sa personnalité et son charisme lui ont permis d’attirer des grands noms de l’art dans son école comme Man Ray, Lee Miller ou Henri-Cartier-Bresson ». En 1996, à la disparition du peintre, SCAD reprend l’école des Beaux-Arts et décide de restaurer les bâtiments historiques du village un à un.
Cette année, la « Lacoste Scool of Art » dispensait des cours de photographie, d’histoire de l’art et des bijoux, de peinture, de design ou encore de mode. Ceux que les Lacostois appellent entre eux « les Américains », vivent au rythme des cigales de la Provence, résidant dans des maisons datant du XVIIe siècle et co-habitent en parfaite entente avec les villageois français. « Les habitants nous aiment maintenant, s’amuse Mme Scarvalone, nous essayons de faire des choses tous ensemble. C’est pourquoi la SCAD Lacoste accueille une série de programmes publics et des expositions pour la communauté locale et régionale. » L’université américaine a su réveiller le village assoupi depuis les années 30 et lui redonner son charme.(source le journal français des Etats-Unis France-Amérique 13.10.2010)

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Je tombe sous le charme en arrivant vers l'ancienne boulangerie et les jolies maisons qui l'entourent, la vue
qui se dégage depuis la rue du Four qui plonge vers le bas du village.
J'attends un moment pour pouvoir faire quelques images car c'est un incessant va et vient depuis cette rue car les demeures de toutes ces ruelles en calade, servent d'ateliers ou d'habitations et les jeunes ont une caféteria au-delà du Portail de la Garde.
Continuons notre ascension, nous arrivons sous le beffroi, les façades sont du XVIe siècle d'inspiration encore médiévale et à l'emplacement des ruines des jardins ont été créés.
Quelques vues sur le beffroi au campanile en fer forgé et découverte d'une façade du château, nous entamons la dernière grosse grimpée, surplombant le campanile et la vue magnifique sur Bonnieux et la campagne. Je ne cesse de m'extasier sur la beauté du paysage, du lieu qui me fait rappeler le coup de foudre que j'avais eu il y a très longtemps (1967) lorsque j'allais me promener pour la première fois dans d'autres ruelles de l'autre côté de la Durance, aux Baux de Provence...que je n'aime plus du tout aujourd'hui !

mercredi 17 avril 2013

À l'ombre de Sade


















La pierre de molasse de la région, réputée depuis l'Antiquité, servit à la construction des monuments de tout le pays d'Apt. Les carrières du Petit Lubéron sont réparties sur le versant nord du massif, de Bonnieux aux Taillades, en passant par Lacoste, Ménerbes et Oppède. Leur pierre, tendre, blanche et poreuse, voit son utilisation limitée en raison son caractère gélif...
Lacoste conserve deux portes de ses remparts, ainsi qu'un beau beffroi surmonté d'un campanile (1792).
L'église Saint-Trophime, dotée de contreforts puissants, date pour l'essentiel des XVe-XVIe siècles et abrite
une statuaire intéressante.
L'appartenance religieuse de Lacoste transparaît dans l'austérité de son architecture.
Un fief protestant. Lacoste-des Vaudois et Bonnieux-la-catholique, opposés avec violence durant les guerres de Religion, semblent se défier depuis des siècles. Les catholiques trahirent la confiance des protestants de Lacoste qui avaient accepté de se rendre contre la promesse d'être épargnés. Le village fut mis à sac, une partie de la population massacrée, et les remparts détruits.
Le château du Marquis de Sade. Ancien fief des Simiane, le château devint la propriété de la famille de Sade en 1716. Le célèbre marquis, attaché à ce lieu de son enfance, vint s'y réfugier en 1771 pour fuir les scandales qu'il avait provoqués dans la Capitale. Les ruines ont encore fière allure bien que le bâtiment ait été pillé à la Révolution et ses contreforts exploités en carrières.
(source guide Gallimard, Vaucluse)

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La balade commence par une rue caladée en direction de la montée vers le château, nous passons sous le portail de la Garde. Après avoir franchi cette entrée défendue par une tour carrée et surmontée d'une bretèche décorative, nous avons une vue magnifique sur le clocher de l'église, les toits roses et la vallée au loin. Les giroflées envahissent les vieilles pierres ainsi que les timides violettes ...
Les premières façades illustrent la superposition des époques et des styles architecturaux, comme ces vieilles portes et volets.

lundi 15 avril 2013

Sur la route de Lacoste...

" C'est là qu'un beau matin d'avril la tentation vint me trouver à l'improviste. Elle sut me parler. C'était une tentation de printemps, une des plus douces qui soient, je pense, pour qui est sensible au ciel pur, aux feuilles tendres et aux fleurs fraîchement écloses. C'est pourquoi j'y cédai."
Henri Bosco, à la lisière des chemins















En quittant le pont Julien, le chemin devient vite celui de l'école buissonnière où l'on s'arrête à chaque virage de la route qui monte vers l'ancien fief des Simiane, le château du Marquis de Sade, pour admirer le paysage les arbres et les belles demeures.
Je tombe sous le charme de cette maison de maître du XIXe et bastide du XVe, le domaine du Valin.
On retrouve dans les textes anciens, l'existence de la Bastide du Valin au XVe siècle. À cette époque, l'histoire de Lacoste est attachée aux Vaudois qui, pourchassés par les inquisiteurs, se réunissent en secret chez le Sieur Estienne Appy du Valin. (sources sur le site du domaine qui est une résidence en chambres d'hôtes)...
Prochaine halte le village, à suivre...

samedi 13 avril 2013

Escapade dans le Lubéron












Le point de départ de ma balade se faisait au Pont Julien* où j'ai fait une petite halte matinale.

* Cet ouvrage en grand appareil du Haut-Empire romain enjambe le Calavon à l'intersection de la voie domitienne et d'une voie secondaire reliant Aix à Lourmarin. Edifié entre 24 av.J-C. et 14
apr.J-C., sous le règne d'Auguste, le pont Julien tire son nom de la cité d'Apta Julia (Apt). 
Avec ses trois arches et ses piles ajourées pour donner moins de prise à l'eau en cas de crue, c'est le plus beau des ponts antiques conservés en Provence.
(source Guide Gallimard-Vaucluse)