Laissons le vent tourner les pages...

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L'herbe était parsemée de petites pierres blanches et quelques oliviers bas y poussaient. L'après-midi était d'un jaune éclatant. Je m'assis dans l'herbe, sous un des petits arbres, dont les branches n"étaient guère loin de ma tête, et je me reposai en regardant Avignon de l'autre côté du Rhône. C'était très doux, très tranquille et très agréable, bien que je ne sois pas certain que ce fût tout ce que je me serais attendu à trouver dans une semblable combinaison d'éléments : le mur d'une vieille cité comme toile de fond, un baldaquin d'oliviers et, comme couche, la terre provençale.
Henry James, Voyage en France
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jeudi 4 septembre 2014

Souvenirs du carton à chapeau...

Le temple de l'Amour 

Le moulin du Hameau de la Reine

Le Hameau de la Reine

Pavillon du Belvédère du Rocher

branches plongeant dans un bassin de nénuphars

Le hameau de la Reine à Versailles

montagnes corses au dessus de Propriano

coucher soleil sur le petit port de Propriano en 1966

Sartène 1966

Tous ces clichés datent des années 1965-66... Le format de ces Ektas est plus grand que celui des diapositives, ils font 6 x 6 et ils ont tous été pris avec l'appareil suivant, un Rolleiflex.


Ce qui est obtenu n'est pas de la qualité de ce que je peux voir avec le compte-fil sur une table lumineuse, et je n'ai pas encore trouver un scanner pour la forme de ces documents.
Si vous avez une idée, je suis preneuse.
photos Ange Mozziconacci


mercredi 29 mai 2013

❤ Titus ❤ P'tit Clown ❤ Les Chats du Maquis ❤







Un homme se promenait sur une plage déserte, au coucher du soleil.
Peu à peu, il commença à distinguer la silhouette d'un autre homme dans le lointain.
Quand il fut plus près, il remarqua que l'homme ne cessait de se pencher pour ramasser quelque chose qu'il jetait aussitôt à l'eau.
Maintes et maintes fois, inlassablement, il lançait des choses à tour de bras dans l'océan.
En s'approchant encore davantage, notre ami remarqua que l'homme ramassait les étoiles de mer que la marée avait rejetées sur la plage et, une par une, les relançait dans l'eau.
Il aborda l'homme et lui dit : " je me demandais ce que vous étiez en train de faire."
" Je rejette les étoiles de mer dans l'océan. C'est la marée basse ; toutes ces étoiles de mer ont échoué sur la plage.
Si je ne les rejette pas à la mer, elles vont mourir par manque d'oxygène."
" Je comprends, mais il doit y avoir des milliers d'étoiles de mer sur cette plage. Vous ne pourrez pas toutes les sauver !
Et puis, le même phénomène se produit à l'instant même sur des centaines de plages ! Vous ne voyez pas que vous ne pouvez rien y changer ?"
L'homme sourit, se pencha et ramassa une autre étoile de mer.
En la rejetant à la mer, il répondit : " ça change tout pour celle là !"
(texte de Jack Canfield & Mark V.Hausen)

C'est grâce à ce bien joli conte que je suis devenue la deuxième marraine (avec Rose), de Titus, Empereur du Maquis.
Si je devais en choisir un, cela devait être lui et je me suis dit la même phrase que l'homme sur la plage !
Bien entendu je suis toujours la marraine de P'tit Clown, mon petit maquisard favori, toujours indépendant, mais grand demandeur de tendresse.

Voici l'histoire de Titus :
http://leschatsdumaquis.over-blog.com/article-17231605.html
C'est un vieux lion solitaire qui apprécie cependant grandement les cajoleries mais en dehors de la maison. Il a des yeux d'une couleur bleue azur absolument renversant.

et si vous êtes intéressés par l'association qui se trouve en Corse, ma chère Kallisté, voici le lien :

http://leschatsdumaquis.over-blog.com/

dimanche 9 septembre 2012

Candida Romero

C'est une histoire de femmes, de pierres et de courage.
Une histoire exigeante et farouche comme la Corse sait en susciter...


Après le départ de la dernière bénédictine, Stella, en 1990, le Cuventu San Francescu d'Oletta, s'endort pendant de longues années. Le magnifique édifice, abandonné, continue de se délabrer...

Mais il n'y a pas de hasard dit-on,  et le miracle arrive grâce à deux femmes :
Simone Dat et Candida Romero, la mère et la fille, toutes deux artistes-peintres.

Unies par la même foi intrépide, puisant leurs forces dans le souvenir d'un autre évènement qui s'était passé
en 1967...   " Simone Dat et d'autres artistes se mobilisent, afin de retarder la démolition de  la Ruche *, Simone est le détonateur de ce sauvetage."

Une halte s'impose maintenant pour rencontrer l'univers de ces deux femmes ...




Candida Romero © Gründ, La Ruche, un siècle d'art à Paris

Candida Romero est la fille de Simone Dat et de Juan Romero, elle est née en 1966 à la Ruche dans l'atelier 
qui fut celui de Soutine. Depuis 1990, elle peint dans ce lieu qui l'inspire et s'est installé un atelier charmant dans l'un de ceux qu'habita Chagall.

Ici c'est comme à la campagne dit-elle, il n'y a pas de bruit : on n'entend que le chant des oiseaux !
Nous étions toute une bande d'enfants d'artistes à grandir ensemble, avec des horaires fantaisistes et des jeux incessants dans le jardin. Quand on allait chez d'autres camarades, on trouvait tout laid...
Vivre ici donne envie de peindre, mais il a fallu que j'en sorte, que je voyage, et que je commence à dessiner en Allemagne pour avoir envie d'y revenir." (p.150/151- La Ruche, un siècle d'art à Paris ©
Gründ - Dominique Paulvé )


oeuvres de Candida Romero,  " Série Proust "
Sodome et Gomorrhe 



Simone Dat dans son atelier de la Ruche qui fut celui de Zadkine,
s'ouvrant sur " l'Allée des sculpteurs "
Photo François Goudier

quelques vues de la Ruche 
Passage  Dantzig Paris XVe

Simone Dat dans son atelier de la Ruche © Daniel Lebée

La Ruche des Temps Modernes
Les abeilles de l'après-guerre - Découverte de la Nouvelle Vague.
Simone Dat, Elisabeth Dujarric de la Rivière et Bernard Anthonioz sauvent la Ruche.
Eau, gaz et électricité à tous les étages. Le sang neuf de la Ruche d'aujourd'hui, avec l'arrivée de jeunes artistes.
Dernier chapitre du livre sur la Ruche chez Gründ, cité d'artistes fondée au XIXe siècle.

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Candida ou comment peindre à la recherche du temps perdu ...


Candida dans son atelier du Cuventu San Francescu d'Oletta


photos©CôtéSud - Henri Del Omo

©Henri Del Omo


 Candida dans son atelier du Couvent San Francescu devant les portraits 
et le sillage des jeunes filles en fleurs...

Ce travail va trouver son apogée dans une exposition très aboutie " Little Girls ", issue d'une belle rencontre et de la naissance d'une amitié entre le peintre et un écrivain, l'Académicien Pierre-Jean Rémy (disparu en 2010),  qui sans être fétichiste mais collectionneur de photographies anciennes et anonymes  représentant des jeunes filles en fleurs, écrira des lettres d'amour qu'elle illustrera, en y ajoutant cette fois ... de la couleur !
Ils en feront un magnifique livre, qui liera l'art et l'écriture.
(source walk-n-shop.com/journal2012/.../candida-ou-comment-peindre-a-la-recherche-du-temps-perdu.htlm)

Cette série de peintures avaient été  présentées dans de grands boîtiers vitrés. En tout soixante quinze oeuvres et une soixantaine de textes ont été rédigés. Tels des Ex-votos contemporains, ces " Little Girls ", mélangeant peinture, photo, collage, littérature et feuilles ont fait l'objet d'une mémorable exposition à la galerie Azzedine Alaïa ( pour qui notre artiste avait d'ailleurs travaillé comme mannequin )et d'un non moins splendide ouvrage paru la même année aux éditions Gourcuff-Gradenigo.
(source Ze  mag'zine)


sur le chevalet Falbalas 2008, boîtier vitré, technique mixte                     couvertures de livres


Je pourrais encore vous parler longtemps de ce coup de foudre qui a commencé grâce à un petit flacon d'Eau de Couvent...
Je suis entrée dans l'univers de Candida Romero par la petite porte et le couloir n'en finit pas de me ramener vers de nombreuses portes que j'ouvre au fur et à mesure.

La Ruche était mon terrain de jeux lorsque j'étais petite fille, mais c'était avant la naissance de Candida,
je ne sais plus très bien,  mais c'était avant 1955 et les années suivantes... C'est vrai c'était la campagne, il y avait des fleurs et c'était charmant. À l'époque j'allais aussi rue de la Tombe-Issoire et ces ambiances différentes d'un appartement ordinaire, m'enchantaient toujours.

Je suis restée longtemps sans y retourner, mais proche de tous les évènements qui s'y déroulaient, comme dans tant d'autres cités d'artistes, c'est seulement  en 1976, que j'ai eu  l'occasion de revoir les jardins car notre ami le sculpteur et peintre Vito Tongiani, originaire de Toscane, habitait à son tour,  la Ruche...
Certes, le lieu avait changé mais il y régnait toujours cette atmosphère si particulière et les enfants continuaient à jouer dans les allées comme autrefois.

Maintenant la Corse qui est mon lien de coeur,  je rêve devant  tant de beauté revenue, tant d'idées, d'ardeur pour redonner vie à ce lieu splendide que j'ai hâte de connaître un jour prochain.

Merci à Candida pour sa gentillesse, c'est moi qui me sens tellement honorée d'avoir pu entrouvrir quelques portes de son univers merveilleux !


mardi 4 septembre 2012

Le couvent de Candida

J'{{{

On dit qu'en gage d'amour une nonne amoureuse l'offrit à un jeune officier, on peut l'imaginer ! C'est en souvenir d'un flacon de cristal retrouvé dans les hautes herbes du maquis corse au pied du vieux couvent San Francesco dans le Nebbio que Eau de Couvent a été créée. Ce flacon d'où s'est échappée une senteur légère...
Dicenu chi in pegnu d'amore una sora innamurata l'averia offerta à un giovanu ufficiale, figuremucila ! Hè in ricordu d'una buttiglina di cristallu ritrova in l'erbe alte di a machja corsa à u pede di u vechju cunventu San Francescu ind'u Nebbiu ch'ella hè stata creata Eau de Couvent. Sta buttiglina da duv'ellu escia un prufumu legeru...





Avec Eau de Couvent retrouvez le bonheur simple d'une eau fraîche parfumée et dynamisante aux senteurs de violette, jasmin et mandarine soigneusement dosées pour un moment intime. Un retour au naturel dans le jardin des Hespérides.


Cù l'Eau de Couvant ritruvate a pura elicità d'una acqua fresca prufumata è vitalizante cù i muschi di violetta, di ghjelsuminu è mandarina, misurati cun passione pè un mumentu d'intimità. Un ritornu à u naturale in l'Ortu di l'Esperide.

le flacon posé sur une sculpture © Mozziconacci/O.Armand


eaudecouvent  (clic) et San Francescu d'Oletta

L'association U Cuventu Oletta

Créée  en 2005 par l'artiste Candida Romero, propriétaire des lieux, l'association U Cuventu Oletta est une association régie par la loi du 1er juillet 1901 à but non lucratif, d'intérêt général à caractère désintéressé.
L'association U Cuventu Oletta ayant pour objet la mise en valeur, la sauvegarde du patrimoine artistique corse et en particulier celle du monastère, de la chapelle et des jardins du Couvent San Francescu, mais aussi et d'une manière générale toute action permettant de promouvoir l'action culturelle et artistique en Corse.
Une partie de la vente des produits de la gamme deCouvent est reversée à la sauvegarde et à la préservation du Cuventu San Francescu.

Au coeur de la Corse, loin du Monde... 
Le Cuventu San Francescu d'Oletta

près de huit siècles d'histoire (clic)
lire Autour de San Francescu - histoire de la Corse....


Il est cité dès le XIIe siècle et fut l'un des plus importants couvents franciscains de l'île. Entièrement remanié sous la période génoise durant les XVIIe et XVIIIe siècles, restauré depuis une dizaine d'années, le Couvent San Francescu s'ouvre aujourd'hui au public pour les évènements et réceptions d'entreprises et privées.
(source le site)

©photo Henri Del Olmo pour Côté Sud

©photo Henri Del Olmo pour Côté Sud

©photo Henri Del Olmo pour Côté Sud

... Dix années après le début des travaux, le couvent se remplit de belles résolutions et d'une foule de projets possibles. Et pour fêter cette décennie passée ensemble, Candida offre à son couvvent le plus beau des cadeaux en créant son " Eau de couvent ". Le flacon, dessiné par Jacqueline Morabito, semble entouré d'un ruban translucide. La médaille fabriquée à la main par des moines italiens a été dessinée par Candida elle-même. Et le parfum... Il vient du couvent. D'une de ces petites fioles de verre que Candida a retrouvées un peu partout dans l'herbe du jardin. Les soeurs utilisaient-elles des onguents parfumés ? Toujours est-il que l'un des flacons recelait un parfum délicat d'agrumes. Candida s'est appliqué à en restituer l'esprit, en imaginant qu'il avait été concocté par une nonne amoureuse d'un officier... L'Eau de couvent, élaborée à Grasse, convient aussi bien aux hommes qu'aux femmes...
(source Terra Corsa)

Je remercie  chaleureusement Candida  Romero qui me permet de publier ce billet. 
Le sujet étant très passionnant,  je développerai une deuxième partie sur l'Artiste, parce-que comme 
elle me le dit si gentiment " la vie est drôle et surprenante "...