Laissons le vent tourner les pages...

Laissons le vent tourner les pages ...

L'herbe était parsemée de petites pierres blanches et quelques oliviers bas y poussaient. L'après-midi était d'un jaune éclatant. Je m'assis dans l'herbe, sous un des petits arbres, dont les branches n"étaient guère loin de ma tête, et je me reposai en regardant Avignon de l'autre côté du Rhône. C'était très doux, très tranquille et très agréable, bien que je ne sois pas certain que ce fût tout ce que je me serais attendu à trouver dans une semblable combinaison d'éléments : le mur d'une vieille cité comme toile de fond, un baldaquin d'oliviers et, comme couche, la terre provençale.
Henry James, Voyage en France

mercredi 26 décembre 2012

Balade dans la colline



Ce matin j'avais abandonné Angelo dans ce petit coin, près d'un beau mas, d'où il pouvait me voir escalader
et grimper dans la colline tout en profitant de cette belle matinée, sans se fatiguer !

















Comme je vous l'avais dit dans le précédent billet, j'avais bien l'intention de refaire un tour en contrebas des anciens remparts de la Chapelle des Pénitents Blancs et de l'ancienne église St Laurent.
Certes, je ne suis plus à contre-jour, mais déjà le soleil s'échappe derrière la colline, nous sommes en hiver et la lumière est vite basse.
J'entraîne cette fois-ci Angelo vers le petit cimetière à la recherche de quelques inscriptions, le lierre confirme sa devise.
Au loin, le Ventoux se laisse apercevoir, le sommet est enneigé.
En revenant vers l'intérieur de l'enceinte, nous rencontrons un copain qui nous invite à le suivre vers le sommet, Ange décline son invitation. Nous allons dans la Tour de l'Horloge*, visite privée bien entendu !
Une fois par semaine il se charge de remonter le poids et d'activer le mécanisme. En ouvrant la petite porte, la lumière pénètre et je peux constater que le poids est au sol. Un escalier, abrupt et très étroit permet d'atteindre un petit palier où siège l' horloge. Le poids est tiré vers le haut  et énergiquement la manivelle est tournée à vive allure ! Le bruit est harmonieux, bien huilé et voilà que je t'entends sonner les quatre heures !!!
Mais mon ascension n'est pas finie, il faut que j'aille admirer le panorama.
J'ai l'impression d'être Alice dans son trou de lapin, l'escalier semble minuscule, comment vais-je faire pour passer par ce fenestron ? J'essaie de déplier une jambe mais le restant du corps ne passe pas ! Nouvelle tentative en commençant par le haut et à la force des bras, je me hisse tant bien que mal sur la corniche, sur les genoux et sur les fesses, heureusement que je ne suis pas habillée en dimanche !
Effectivement c'est le point le plus haut et aussi le plus étroit puisque la cloche occupe l'espace !
Déjà je me creuse les méninges pour savoir si je vais pouvoir redescendre maintenant que je suis passée par mon trou de souris. Mon copain me dit de ne pas m'en faire, il appellera les pompiers s'il le faut !
Allez on ferme les yeux et on descend à l'envers !
Contente de la découverte,  mais c'est la dernière fois que je me laisse embarquer dans une telle expédition !

***

 * La Tour de l'Horloge, élevée en 1672, commémore le rachat par les Eygaliérois des droits seigneuriaux de leur territoire au duc de Guise : en 1660 le duc se trouvant pris en otage,  somme les habitants d'Eygalières de l'aider à rassembler le montant de la rançon. Ces derniers lui demandent en récompense le rachat de ses droits. La tour est donc le symbole de l'indépendance du village vis à vis du seigneur.
Elle a fait l'objet d'une restauration en 1968.
Bâtiment en plan carré surmonté d'un petit campanile métallique. Les arrêtes de la maçonnerie de moellons sont soulignées par un chaînage d'angle en pierre de taille. Une corniche couronne le sommet de l'édifice.


source le site pays-arles.org/e-patrimoine/communes/eygalieres

8 commentaires:

  1. super expédition, et très jolie balade
    bisous
    laurence

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    1. Oui, je me suis régalée, mais je ne recommencerai pas de si tôt la grimpette dans la Tour ou quand je serai un peu plus souple (c.a.d. jamais !)
      Bisous
      et Câlins à Opale et Sonye

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  2. Je le redis, je trouve ce cimetière très touchant et ton expédition bien dangereuse.
    Mais le mécanisme vaut vraiment le coup d'oeil et la vue aussi.
    Merci d'avoir "risqué ta vie" pour nous.
    Gros bisous, je file en Italie faire mes courses.

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    1. Mimi, tu sais je ne savais pas ce qu'il m'attendait en allant là-haut !
      Par contre les balades, les grimpettes, les escalades, aucun problème, j'aurais tendance à ressembler à mon cocker et regretté Sidney, du moment que la tête passe le reste suit ...
      Parfois je reste accrochée, ça passe ou ça craque ! Il faudra que je te raconte la mésaventure de Sidney un de ces 4.
      As-tu vu le film Hatchi (voir la musique en bas) ? Très émouvant, c'est une histoire vraie.
      Gros Bisous à vous deux, c'étaait bien les courses en Italie ?

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  3. Une balade aventureuse ! Que n'avais-tu emmené le biscuit pour te rapetisser :)
    On sent dans ton récit que tu n'étais pas très rassurée en passant par ce trou de souris et encore moins perchée en haut du clocher. Le genre de chose que je ne peux pas faire, trop le vertige !
    Le mécanisme de l'horloge est fascinant, il est remarquablement bien entretenu.
    Bisous admiratifs de ton courage

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    1. Je n'ai pas le vertige, dans ce cas présent quelques kilos en moins et de la souplesse m'auraient bien avantagée ! Bon j'ai vu, je n'ai pas besoin de répéter l'exploit !
      Je préfère faire le cabri dans la colline, mais j'évite de partir seule dans les Alpilles, je n'ai plus l'âge et comme j'ai les chevilles et les épaules en compote, suite à de nombreuses chutes, je ne joue plus à l'aventurière !
      L'horloge a été réglée et remise en état récemment, juste l'obligation d'être là une fois par semaine pour qu'elle fonctionne toujours ! Je suis tombée à point ce dimanche 23/12 vers 16 heures !!!
      Bisous

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  4. J'ai fais la balade à l'envers et j'ai aimé aussi !!!
    Bises de fin d'année 2012 !

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    1. Tant mieux Martine, car je ne vais pas renouveler l'exploit de si tôt !
      Cet escalier minuscule où tu ne pouvais à peine faire tenir tes pieds, chaque marche ouverte ressemblant plus à un barreau d'échelle, il valait mieux le prendre à reculons, crois-moi !
      Il y a eu à un moment un resquilleur (on ne visite pas la tour) qui a surgi lorsque je faisais les photos, avec son chien ! Il a demandé si il pouvait jeter un coup d'oeil sur la terrasse, mais le chien est resté avec nous, il serait devenu fou !!!
      Bises de fin d'année 2012 pareillement

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