Laissons le vent tourner les pages...

Laissons le vent tourner les pages ...

L'herbe était parsemée de petites pierres blanches et quelques oliviers bas y poussaient. L'après-midi était d'un jaune éclatant. Je m'assis dans l'herbe, sous un des petits arbres, dont les branches n"étaient guère loin de ma tête, et je me reposai en regardant Avignon de l'autre côté du Rhône. C'était très doux, très tranquille et très agréable, bien que je ne sois pas certain que ce fût tout ce que je me serais attendu à trouver dans une semblable combinaison d'éléments : le mur d'une vieille cité comme toile de fond, un baldaquin d'oliviers et, comme couche, la terre provençale.
Henry James, Voyage en France

mercredi 4 juin 2014

Saint-Saturnin lès Apt : les vestiges



l'Eglise Saint-Etienne

barrage (1902) on aperçoit l'ancien immergé (1836)


le château et la chapelle castrale














Un peu d'histoire et quelques recherches pour une découverte de ce village qui se mérite !

Les habitants qui occupèrent le sol bien avant l'ère chrétienne sont appelés Ligures par les auteurs grecs et sont considérés comme le peuple indigène de la Provence et du Comtat.
La position de St Saturnin sur la voie Domitia (entre Narbonnaise et Piémont ) lui confère des richesses culturelles et historiques exceptionnels.
Les ruines du château médiéval semblent veiller sur ce village adossé au rocher qui le protège du mistral.
Le terroir de Saint-Saturnin a joué un rôle historique depuis l'antiquité : l'oppidum de Péréal (3 km au sud) est l'agglomération pré romaine la plus importante du pays d'Apt et fut occupée du IIIe siècle av. J-C. au milieu du Ier siècle av.J-C. Au Moyen-Âge, son château médiéval, fief de la famille d'Agoult, est mentionné dès 1005.
L'église Saint-Etienne a remplacé (vers 1860) la vieille église romane et sa crypte, probablement carolingienne. Elle porte à son fronton , depuis la séparation de l'Eglise et de l'Etat, la devise "Liberté, Egalité, Fraternité". Un carillon de dix cloches permet de varier les thèmes musicaux.
Le village primitif, bâti sur le plateau abrupt, donne sur le bourg actuel, on y accède par un chemin empierré.
De là on surplombe le barrage construit au XVIIIe siècle pour l'alimentation en eau du village.
Les vestiges de trois enceintes successives qui protègent ce castrum médiéval sont encore visibles : il s'agit du portail Ayguier, deux deux tours et de deux portes.
La Chapelle Castrale Saint-Saturnin, élevée à l'emplacement d'un édifice antique. L'inscription de consécration serait du milieu du XIe siècle et fait de cette église l'une des plus ancienne de la contrée.
En 1850, cette chapelle fut le lieu d'un miracle, dont le premier témoin s'appelait Rosette Tamisier. 
Le tableau de cette chapelle représentant la descente de croix, se mit à saigner. Le phénomène se reproduisit plusieurs fois, constaté par d'autres personnes. La jeune femme fut accusée de fraude et condamnée à six mois de prison. Cette chronique qui fit grand bruit juste avant les apparitions de Lourdes, souleva les passions mystiques dans tout le pays.
(sources Guides Gallimard Vaucluse et sites sur St Saturnin lès Apt)

1 commentaire:

  1. Nostalgie, nostalgie !
    Ces superbes photos réveillent mille souvenirs heureux.
    Dans mon commentaire sur le billet précédent, je parlais de ceux de mes dernières vacances passées dans ce village au temps de mon adolescence.
    Avec les fleurs au premier plan, la photo du bassin de retenue du barrage me fait penser à la piscine municipale ;-)
    En cet été 1963, ce fut pour moi le lieu de tout les délices. C'est là que je fis mes premières armes en matière de séduction et où j'expérimentais les plongeons et développais mes toutes récentes aptitudes à nager sans bouée. Le tout au son de "Belles, belles, belles, elles sont toutes belles", clamé par un Cloclo alors en pleine gloire, grâce à la sono de l'établissement.
    Quant aux vestiges du château et à la chapelle, nous y sommes montés en 2010. Mais la promenade fut écourtée par un vent déplaisant (surtout pour ma moitié qui ne supporte pas les courants d'air !). J'ai tout de même pris le temps de faire quelques photos que je publierai peut-être un jour, ou l'autre...
    Mille merci, chère Danielle, pour ce billet des plus passionnants
    Bises reconnaissantes

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