Laissons le vent tourner les pages...

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L'herbe était parsemée de petites pierres blanches et quelques oliviers bas y poussaient. L'après-midi était d'un jaune éclatant. Je m'assis dans l'herbe, sous un des petits arbres, dont les branches n"étaient guère loin de ma tête, et je me reposai en regardant Avignon de l'autre côté du Rhône. C'était très doux, très tranquille et très agréable, bien que je ne sois pas certain que ce fût tout ce que je me serais attendu à trouver dans une semblable combinaison d'éléments : le mur d'une vieille cité comme toile de fond, un baldaquin d'oliviers et, comme couche, la terre provençale.
Henry James, Voyage en France
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vendredi 26 février 2016

Le Moulin Saint-Pierre, Les Taillades (Vaucluse)







Le moulin est intimement lié au Canal qui le borde. En effet, la création du Canal de l'Isle, puis celui de Carpentras incite Monsieur Derrive, négociant, à construire une fabrique de poudre de garance
(plante qui contient de l'alizarine, un colorant rouge). C'est au mois de novembre 1859 qu'il reçoit la permission "de détourner les eaux du Canal pour  mouvoir la roue hydraulique de sa fabrique".

L'industrie de la poudre de garance est à cette époque au sommet de sa production et le Vaucluse fournit les 2/3 de la production mondiale. Toutefois cette activité amorce son déclin à partir des années 1868, avec la découverte du procédé de l'alizarine de synthèse.

Dès 1867, le Moulin, en difficulté financière, est vendu aux enchères, puis change souvent de mains.

En 1874, deux minotiers des Taillades acquièrent le moulin et le transforment en un moulin à farine et le gardent jusqu'en 1881.

Après avoir connu d'autres propriétaires, le Moulin devient la propriété du Syndicat du Canal Mixte en 1891. Celui-ci le loue à la famille Blanc de 1894 à 1970 date à laquelle l'activité du moulin à farine cesse.

Les locaux sont ensuite loués à des usagers divers.

Enfin le 29 octobre 1981, la municipalité des Taillades achète le moulin au Syndicat du Canal.

Le Moulin à farine...
À l'intérieur de la partie appelée "moulin à farine" se trouvaient en sous-sol les engrenages et l'emplacement des meules qui servaient à transformer les grains de blé en farine.
Les meules
C'est la partie la plus importante du moulin. On oblige le meunier à les enlever lorsqu'il arrête son activité. La meule étant formée de deux pierres rondes, taillées dans le silex d'Eygalières (silex noir au cente).
La pierre du dessus était appelée meule dormante.
Celle du dessus était appelée meule tournante car elle tournait, entraînée par un axe vertical.
La meule était gravée de petits sillons pour mieux écraser les grains.Lorsque ces sillons étaient usés, le meunier "rhabillait" la meule en regravant les cannelures avec un marteau pointu appelé localement  "mailloche".
La roue
Roue à aubes, elle permettait d'actionner les meules grâce à l'énergie fournie par l'eau du canal.
Actuellement elle tourne à vide et elle est le symbole du passé industriel du village.
Elle a un diamètre de 8 mètres, sa largeur est de 6 mètres et elle est composé de 24 aubes.
L'engrenage
Aujourd'hui, la roue dentée, placée au centre du rond-point de l'entrée du village, était l'entraînement primaire qui, en jonction directe avec la roue à aubes, était à la tête du jeu d'engrenages (existant toujours dans le sous-sol du moulin).

Lors du terrible hiver de l'année 1956, l'engrenage originel, datant de 1859 a été détérioré par le gel. Par chance le moule d'origine avait été conservé dans la fonderie de Saint-Dié (Vosges) et ceci a permis de refaire la roue rigoureusement à l'identique.
D'un diamètre de 3,30 mètres, d'une épaisseur de 0,23 mètres et pesant 4 tonnes, cet engrenage, érigé au centre du rond-point, devient ainsi la "Mémoire du Moulin".

Lu ici pour vous... je ne sais pas pourquoi on met les panneaux toujours trop haut !!!

 





Bonne lecture si vous pouvez lire !!!

vendredi 20 février 2015

Souvenirs d'enfance





  de Cathleen Shurr et illustrations Gustav Jenggren
















Ces images trouvées sur Pinterest ou sur Tumblr ont fait resurgir des souvenirs bien lointains...

J'avais reçu pour Noël ce livre, et je rêvais d'avoir un petit chat, mais je n'habitais pas à la campagne où j'aurais peut-être pu assister à la naissance d'une telle petite nichée.

Parfois les rêves se réalisent...
Je devais avoir 5 ou 6 ans quand  Pacha un beau chat tigré, cadeau de mon oncle, arriva à la maison. En peu de temps il était devenu le complice de tous mes jeux, il jouait à cache-cache et avait vite remplacé mon ours préféré et les poupées (toujours cassées par ma soeur) qui ne m'intéressaient plus. La nuit il se glissait sous mon édredon et passait ainsi toute la nuit lové contre moi. C'est seulement quand je partais à l'école qu'il venait réclamer son lait à Maman.

Je n'ai aucune photo de lui. Quel âge avait-il ? Combien d'années resta-t-il avec nous ? J'ai oublié.
Par contre je me souviens parfaitement le jour où il a eu sans doute une crise cardiaque, il s'est étiré et il est tombé à la renverse et puis plus rien. J'ai beaucoup pleuré.

Quelques années plus tard, j'avais aperçu dans la cour voisine, une chatte et ses petits... Je suis allée voir la concierge et je lui ai demandé si je pouvais avoir un petit chat, elle accepta et je suis remontée avec le chaton à la maison. Je n'avais pas demandé l'autorisation à mes parents. Je pense qu'ils se rappelaient mon chagrin, j'ai pu garder Yummy  qui est restée avec nous pendant de nombreuses années.

Yummy avait une mauvaise habitude, elle allait se promener sur le bord des fenêtres, en cela rien de grave, mais nous habitions au 5ème étage ! Un jour, elle est tombée ! On dit que les chats retombent toujours sur leurs pattes. C'est vrai ! Effrayée elle s'était réfugiée, je ne sais où, dans les caves ou ailleurs, mais je l'ai retrouvée, sale mais bien vivante, sans casse !!!





mardi 25 février 2014

Au pied du rocher des Baux...



















 


Encore aujourd'hui, il m'arrive de découvrir des lieux où ma curiosité ne m'avait pas poussée plus loin...
C'est hier en prenant quelques images de la vallée des Baux depuis le versant Est, dans le vallon d'Entreconques,  qui bénéficie d'une vue étendue et splendide du plateau de la Caume aux Alpilles
jusqu'à l'étang de Berre et Arles.
Le Mistral soufflait assez fort et je devais me tenir bien d'aplomb sur mes deux jambes. Mais l'envie de
"crapahuter" dans la colline se faisait ressentir.
En continuant le sentier au pied du rocher des Baux, j'ai aperçu un petit panneau vieilli où j'ai lu
Chapelle des Trémaïé. Le chemin qui y mène, est aussi un sentier de découverte botanique.
Voilà ce que j'ai découvert, quelques recherches sur internet car l'affichette contre le mur, ne me permettait pas de la lire, il a tellement plu ces temps derniers que la vitre était recouverte de buée...

Chapelle et rocher des Trémaïé (les trois Maries : Marie Madeleine, Marie-Jacobé, Marie-Salomé)
Bas relief rupestre daté de l'époque gallo-romaine. La stèle représente trois personnages vêtus à la romaine. Pendant des siècles, la tradition y a vu le général romain, Caïus Marius, sa femme Julia, tante de César, et Marthe la Salyenne, devineresse attitrée.
Mais le rocher est associé, depuis le XVIIe siècle au moins au culte rendu aux Saintes Maries qui selon la tradition, auraient accosté sur une barque en Provence au 1er siècle.
Le rocher se serait écroulé depuis le plateau. Il mesure 7,60 mètres sur 4,50 mètres.
Le bas-relief est sculpté, dans une niche de 2 mètres sur 1,35, elle aussi sculptée et ornée d'acrotères.
Comme le rocher se trouve dans une position instable, menaçant de continuer à rouler, une chapelle lui est accolée depuis le XIXe siècle.