Laissons le vent tourner les pages...

Laissons le vent tourner les pages ...

L'herbe était parsemée de petites pierres blanches et quelques oliviers bas y poussaient. L'après-midi était d'un jaune éclatant. Je m'assis dans l'herbe, sous un des petits arbres, dont les branches n"étaient guère loin de ma tête, et je me reposai en regardant Avignon de l'autre côté du Rhône. C'était très doux, très tranquille et très agréable, bien que je ne sois pas certain que ce fût tout ce que je me serais attendu à trouver dans une semblable combinaison d'éléments : le mur d'une vieille cité comme toile de fond, un baldaquin d'oliviers et, comme couche, la terre provençale.
Henry James, Voyage en France

mardi 15 janvier 2013

Quelques flocons de neige ... et puis s'en vont !



 










Ma petite virée de ce matin lorsque la neige a commencé à tomber, puis s'est transformée en neige fondue.
Au début de l'après-midi, le soleil est revenu et le ciel était à nouveau bleu azur et pur !

7 commentaires:

  1. 10 cm chez nous...et elle résiste.C'est beau mais pas vraiment " pratique" pour les" vieux".
    Belle semaine à toi.BISES.

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  2. c'est très joli, les maisons en pierre sont magnifiques.
    Chez nous un peu de neige après midi, puis assez abondant en fin de journée, ce qui a beaucoup intéressé les minettes, toutes enthousiastes de voir les flocons dans le ciel.
    bisous
    Laurence

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  3. Ici c'est sur les collines tout autour mais nous sommes préservés.
    Bien jolies photos d'Eygalières et de ses vieux murs.
    Belle soirée à vous deux. Je vous embrasse bien fort

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  4. Quel est ce village endormi ? Des pierres qui en disent beaucoup mais qui ne m'ont pas révélé son nom !
    Ici, ils nous promettent de la neige pour demain ????
    Belle journée à toi
    Bises

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  5. Pourquoi as-tu un halo sur les photos 5,6,7 et 8?
    Est" ce le soleil qui était derrière les nuages?
    Ces vieilles pierres sont émouvantes cela m'a immédiatement rappelé ce poème de Sully Prudhomme


    Les vieilles maisons


    Je n’aime pas les maisons neuves :
    Leur visage est indifférent ;
    Les anciennes ont l’air de veuves
    Qui se souviennent en pleurant.

    Les lézardes de leur vieux plâtre
    Semblent les rides d’un vieillard ;
    Leurs vitres au reflet verdâtre
    Ont comme un triste et bon regard !

    Leurs portes sont hospitalières,
    Car ces barrières ont vieilli ;
    Leurs murailles sont familières
    À force d’avoir accueilli.

    Les clés s’y rouillent aux serrures,
    Car les coeurs n’ont plus de secrets ;
    Le temps y ternit les dorures,
    Mais fait ressembler les portraits.

    Des voix chères dorment en elles,
    Et dans les rideaux des grands lits
    Un souffle d’âmes paternelles
    Remue encor les anciens plis.

    J’aime les âtres noirs de suie,
    D’où l’on entend bruire en l’air
    Les hirondelles ou la pluie
    Avec le printemps ou l’hiver ;

    Les escaliers que le pied monte
    Par des degrés larges et bas
    Dont il connaît si bien le compte,
    Les ayant creusés de ses pas ;

    Le toit dont fléchissent les pentes ;
    Le grenier aux ais vermoulus,
    Qui fait rêver sous ses charpentes
    À des forêts qui ne sont plus.

    J’aime surtout, dans la grand’salle
    Où la famille a son foyer,
    La poutre unique, transversale,
    Portant le logis tout entier ;

    Immobile et laborieuse,
    Elle soutient comme autrefois
    La race inquiète et rieuse
    Qui se fie encore à son bois.

    Elle ne rompt pas sous la charge,
    Bien que déjà ses flancs ouverts
    Sentent leur blessure plus large
    Et soient tout criblés par les vers ;

    Par une force qu’on ignore
    Rassemblant ses derniers morceaux,
    Le chêne au grand coeur tient encore
    Sous la cadence des berceaux.

    Mais les enfants croissent en âge,
    Déjà la poutre plie un peu ;
    Elle cédera davantage ;
    Les ingrats la mettront au feu ...

    Et, quand ils l’auront consumée,
    Le souvenir de son bienfait
    S’envolera dans sa fumée.
    Elle aura péri tout à fait,

    Dans ses restes de toutes sortes
    Éparses sous mille autres noms ;
    Bien morte, car les choses mortes
    Ne laissent pas de rejetons.

    Comme les servantes usées
    S’éteignent dans l’isolement,
    Les choses tombent méprisées,
    Et finissent entièrement.

    C’est pourquoi, lorsqu’on livre aux flammes
    Les débris des vieilles maisons,
    Le rêveur sent brûler des âmes
    Dans les bleus éclairs des tisons.

    je t'embrasse

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  6. J'aime les villages tranquilles d'un jour d'hiver ou d'une après-midi d'été. La neige ici aussi a fait un passage fugace.

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  7. Quelle chance tu as d'habiter un tel endroit !

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