Laissons le vent tourner les pages...

Laissons le vent tourner les pages ...

L'herbe était parsemée de petites pierres blanches et quelques oliviers bas y poussaient. L'après-midi était d'un jaune éclatant. Je m'assis dans l'herbe, sous un des petits arbres, dont les branches n"étaient guère loin de ma tête, et je me reposai en regardant Avignon de l'autre côté du Rhône. C'était très doux, très tranquille et très agréable, bien que je ne sois pas certain que ce fût tout ce que je me serais attendu à trouver dans une semblable combinaison d'éléments : le mur d'une vieille cité comme toile de fond, un baldaquin d'oliviers et, comme couche, la terre provençale.
Henry James, Voyage en France

vendredi 8 mars 2013

La chapelle St Sixte
















Saint-Sixte, vocable sous lequel est placé la chapelle, se rapporte à Sixte II, contemporain de Saint-Laurent et pape des premiers temps de l'église chrétienne.

La chapelle est située sur un lieu de culte très ancien : jusqu'au XIXe, elle abritait une stèle païenne en ré-emploi servant de bénitier. Celle-ci témoignait d'un culte voué à l'eau. Sur la colline coulait en effet une source qui fut captée par la 6e légion romaine qui l'achemina jusqu'à Arles par un aqueduc souterrain. Elle constitue le point de départ de l'un des deux aqueducs qui alimentaient Arles sous le haut empire.

C'est de là qu'Eygalières tire son nom : la colonie romaine portait le toponyme d'Aqualeria en référence aux nombreuses sources qui jaillissaient sur son territoire. L'on a également retrouvé sur le site des vestiges de villa gallo-romaine.

Depuis le début du XIIIe, une procession porteuse d'une représentation du saint part de l'église paroissiale le mardi du "roumavage" de Pâques pour se rendre à la chapelle : les fidèles implorent ainsi le saint de leur épargner la sécheresse, fléau des milieux ruraux.

Il ne reste de la première chapelle romane - la première référence qui lui est faite date de 1155 - que l'arc triomphal et l'abside. Des modifications importantes ont été apportées au XVIe et XVIIe : elle servit en effet de lazaret durant les pestes de 1629 et 1720.

Son inscription dans un cadre naturel très agréable, au sommet d'un tertre rocheux planté de cyprès et d'amandiers, en fait une des images les plus véhiculées de la Provence "typique". La culture des amandiers fut par ailleurs un temps l'une des spécialités d'Eygalières.

Description architecturale :
L'édifice, bâti en moellons selon un plan rectangulaire de dimensions modeste, est prolongé par un porche voûté ouvert sur deux de ses côtés. Celui-ci fut ajouté en 1629 en avant du petit clocher-mur ajouré pour servir de poste de garde lors de la transformation de la chapelle en lazaret. L'intérieur, animé par des enduits colorés présente une simple nef voûtée  en berceau et terminée par une abside en cul de four. Est accolé à l'édifice un ermitage clos remontant au XVIIe.
source www.pays-arles.org

5 commentaires:

  1. Tu as raison cette lumière sied fort bien à l'austère beauté du lieu. La solitude et le silence qui y règnent sont fort bien éclairés par l'intéressant récit de son passé.
    Bisous.

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    1. Je sais le lieu est photographié, peint etc... mais je l'aime toujours et lorsque j'arrive là je suis toujours contente de revenir à mon "presque" bercail. Je ne suis pas née Provençale, je suis une citadine, mais lorsque j'ai vu ce paysage il y a très longtemps, je l'ai aimé immédiatement, au point de tout quitter pour lui un jour sur un coup de tête, mais le plaisir d'être là est toujours vivaant !
      Le point de vue sur le village et les Alpilles est un des plus beaux !
      Bisous

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  2. Tes belles images me rappellent tant de souvenirs.
    Les départs de la chevauchée Henri Roques et la bénédiction des chevaux.
    Quel régal!
    Je t'embrasse Dany. Belle soirée à vous deux.
    Mimi

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    1. Je m'imagine très bien cette période puisque j'ai connu l'époque glorieuse d'Henri Roques et ses chevauchées que tout le monde connaissait ici.
      De beaux souvenirs pour toi et un régal d'emprunter tous les chemins de ces merveilleuses collines qui entourent Eygalières.
      Je t'embrasse bon dimanche à tous deux.

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  3. On dirait tellement une chapelle sortie tout droit d'un monde de santons, que j'en verrai bien tout autour...
    Bel endroit pour méditer !
    Bises et bonne soirée !

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